Le Mois du doc 2024

A l'occasion de la 7ème édition du Mois du Docqui a lieu du 1er au 30 novembre 2024, l'Agence propose un programme de courts métrages documentaire "Coups de cœur de l'Agence" à l'intention des programmateur·ices belges.

Ce programme est composé de six courts documentaires belges d’initiative belge francophone qui abordent des thématiques sociétales en résonance avec notre actualité.

De la question de l’identité de genre, en passant par l’action de l’homme sur l’environnement, notre rapport à l’art et l’espace public, le conflit israélo-palestinien, l’adolescence et les liens familiaux, ou encore les discriminations et les inégalités de genre dans le milieu audiovisuel, ces films balayent un large panel de sujets qui interrogent, font débat et structurent notre société.

Le programme est disponible pendant toute la période du Mois du doc, vous pouvez choisir de le diffuser dans son entièreté ou de ne sélectionner que certains courts métrages pour vos projections.

Les films du programme :

Synopsis : Lou se raconte, son rapport au genre, aux vêtements et à d’autres marqueurs incontournables, alors que les représentations non binaires sont rares.

Cette animation documentaire nous plonge dans l’expérience de Lou, qui nous raconte en voix off la découverte de sa non-binarité. Avec son dessin aux styles multiples, la réalisatrice Géraldine Charpentier accompagne son récit, nous invitant à une réflexion sur la fluidité de l’identité et à interroger les carcans sociétaux qui enferment les individus dans des cases.  

 

Synopsis : Un beau jour, l’arbre est considéré comme mature. En tout cas, il est exploitable pour l’industrie. Alors on le marque et puis on le coupe. À la tronçonneuse ou l’abatteuse, c’est selon. Et puis il devient de la biomasse, des palettes, des panneaux, des pellets, des cagettes, de la pâte papier pour imprimer des promotions. Mais quel profit l’homme retire-t-il des peines qu’il se donne sous le soleil ?

Lauréat du Bayard d’Or au Fiff 2022 et Magritte 2023 du meilleur court-métrage documentaire, ce film met en scène la nature comme principale protagoniste et invite les spectateur·ices à méditer sur la temporalité limitée du cycle de vie des humain·es face à la perpétuité de la nature et donc à questionner notre place dans le monde, ce que nous y faisons et ce que nous souhaitons y laisser.  

 

Synopsis : Depuis 2009, l'oeuvre "Longitudi 1" de l'artiste Bogomir Ecker orne un coin de la place Flagey à Ixelles. Haute de 13m, en tôle d'aluminium jaune, les habitants et gens de passage s'interrogent sur sa signification ou sa symbolique, sur son utilité ou sa fonction, sur son esthétique ou sa valeur artistique ... Quel est leur rapport à cette oeuvre et à d'autres monuments qui se dressent autour de la place ? Qu'est-ce qui détermine ce rapport et qu'est-ce que cela nous dit sur nous et sur notre rapport à l'espace public ?

Dans ce documentaire, la caméra, à la manière d’un micro-trottoir, filme les réactions et interrogations des bruxellois, jeunes, vieux·eilles, femmes, hommes. Ces différents regards sur l’œuvre posent la question du rapport que chacun·e entretien avec l'espace public selon son milieu social, ses origines, son âge…

 

Synopsis : Dans le village palestinien de Battir, on dit souvent que chaque pierre renferme une histoire. Les derniers jours d’avril en sonde la plus connue, celle qui détient sa légende. Avril 1949. L’armée israélienne est aux portes du village. Une poignée d’habitants décident de faire de la ruse une stratégie militaire.

« Battir a échappé à un destin funeste d’une manière inattendue, cocasse, trop invraisemblable pour être vraie. Et tout s’est joué durant les derniers jours d’avril 1949. Nous avons eu envie d’aborder ce moment décisif d’une manière plus libre et poétique, mélangeant vidéo et photo-roman animé, qui rendrait hommage à la créativité dont a fait preuve le village. A cette narration visuelle, nous avons ajouté une création sonore qui dialogue avec la poésie des images. » Laurence Buelens & Jean Forest

Un court qui résonne douloureusement avec l’actualité de la guerre en Palestine.

 

Synopsis : C’est un début de vacances de printemps morose pour Makenzy, il erre sans but et observe les habitants de son village. Sa journée prend une tournure plus joviale lors d’une promenade avec sa sœur en pleine nature. La nuit tombe en musique, les deux enfants rigolent jusqu’à l’essoufflement en oubliant la réalité de leur quotidien et la fin des vacances qui approche.

Sélectionné à Vision du Réel en 2017, ce court documentaire de Paloma Sermon Daï explore les questions de l’adolescence et des liens familiaux et la manière dont cette période de la vie nous impacte en tant qu’individu et dans notre rapport aux autres.

Les prémisses de la carrière prometteuse de la réalisatrice qui a depuis réalisé deux longs métrages Petit Samedi et Il pleut dans la maison, qui ont remporté de nombreuses sélections et prix en festivals.

 

Synopsis : Dans les écoles de cinéma, sur un plateau de tournage, lors de la diffusion de leur film, elles racontent les injustices, le sexisme bienveillant, les discriminations, pourquoi n’ont-elles pas pu réagir, ou comment ont-elles décidé d’agir ?

 

Note de la réalisatrice :
« On se figure souvent le cinéma comme un milieu avant-gardiste, ouvert, progressiste. A 16 ans, je rêvais cinéma, je voulais être réalisatrice, rien ne pouvait m’en empêcher. Je citais les meilleurs réalisateurs que j’avais vu, (…), mais je ne me rendais pas vraiment compte que je ne citais que des hommes. C’est passé le concours d’entrée de l’école de cinéma que j’ai commencé à voir une autre facette. (…) Une fois dans le milieu du travail c’est vraiment là que se dévoile ce qui était en puissance à l’école. Supporter souvent des blagues sexistes sur les plateaux, ne pas pouvoir accéder aux mêmes postes, à la même rémunération que nos collègues garçons. Face à ces figures de pouvoir, comment laisser parler sa sensibilité ? Comment ne pas être toujours rabaissée ? Comment ne pas s’auto-censurer et avoir confiance ? C’est avec plusieurs collègues professionnelles de l'audiovisuel, (…) que nous avons décidé de monter une série de court-métrages de docu-fiction « Female Gaze », confrontées à la maigreur des outils et des ressources à disposition, le désir à été de partager et d’ouvrir au public les questions autour de la place et de la représentation des femmes dans le cinéma, devant et derrière la caméra. » 

Si cette sélection vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter par mail à info@agenceducourt.be ou par téléphone au +32 2 241 73 70.

En outre, cette année, la marraine de la septième édition du Mois du Doc n’est autre que Pauline Beugnies, la réalisatrice des longs métrages documentaires Rester Vivants et Petites.

(Re)Découvrez son premier court métrage de fiction Shams, qui a été sélectionné dans de nombreux festivals et a notamment reçu le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles au Brussels Short Film Festival 2020.

Synopsis : Eden, une Belge de 30 ans travaille dans un centre culturel à quelques milliers de kilomètres de chez elle, dans la bouillonnante capitale du Caire. Elle fait la rencontre bouleversante d’une jeune femme, Shams. Un jour, Shams disparaît brutalement. Avec l’aide de deux amies égyptiennes, Eden entame une lutte contre ses propres peurs, dénis et préjugés pour retrouver Shams.

A vos écrans !